dédit

dédit

dédit [ dedi ] n. m.
desdit fin XIIe; de dédire
1Rare Action de se dédire; révocation d'une parole donnée. rétractation, révocation.
2Dr. Faculté de ne pas exécuter son engagement ou d'en interrompre l'exécution (souvent moyennant une indemnité). Clause de dédit. Frais de dédit. Abandonner les arrhes versées, en cas de dédit. Cour. Par méton. L'indemnité convenue. Payer les mille francs de dédit.

dédit nom masculin Action de se dédire, de revenir sur ce qui a été dit, promis. Possibilité pour le contractant de ne pas exécuter son obligation ; acte dans lequel le dédit est stipulé ; somme à payer par le débiteur en cas d'inexécution de l'obligation. ● dédit (difficultés) nom masculin Prononciation Le t final ne se prononce pas. Remarque Dédit est le participe passé substantivé du verbe dédire et non un emprunt au latin (comme le sont accessit, déficit, incipit, etc.). Genre Masculin. ● dédit (homonymes) nom masculin dédie forme conjuguée du verbe dédier dédient forme conjuguée du verbe dédier dédies forme conjuguée du verbe dédier dédis forme conjuguée du verbe se dédire dédit forme conjuguée du verbe se dédire dédît forme conjuguée du verbe se dédire

dédit
n. m.
d1./d Révocation d'une parole donnée.
d2./d DR Pénalité stipulée dans un contrat contre celui qui manque à l'exécution. Payer un dédit. Syn. (Suisse) dédite.

⇒DÉDIT, subst. masc.
A.— DROIT
1. Clause par laquelle un contractant se réserve le droit de ne pas exécuter un contrat moyennant une somme convenue :
1. CARCASSONNE. — Et moi, je déchire l'engagement (...) mais vous n'oublierez pas qu'un dédit avait été stipulé.
MICHU. — Voulez-vous être payé en tableaux? (...) Prenez ce que vous voudrez.
MEILHAC, HALÉVY, La Cigale, 1877, III, 13, p. 144.
2. Montant de l'indemnité convenue en cas de dédit. Il y a un dédit si « le Vicaire » n'est pas imprimé au mois de novembre (BALZAC, Corresp., t. 1, 1822, p. 200). Non! Non, je ne partirai pas comme ça; monsieur peut être tranquille. Je paierai les trois cents francs de dédit s'il le faut (GIDE, Journal, 1914, p. 450).
B.— P. ext., lang. commune. Action de se dédire, de revenir sur ce qu'on avait dit ou promis auparavant :
2. J'ai à peine écrit quelques pages de cette lettre dont le travail avait d'abord tant d'attraits. Qui sait quand je la terminerai? Mais j'y mettrai le dernier mot assurément; je ne veux pas accepter le dédit cent fois offert par l'esprit le plus inconstant et le plus prompt au dégoût qui fut jamais.
M. DE GUÉRIN, Correspondance, 1838, p. 354.
Avoir son dit et son dédit. ,,Être sujet à se dédire, à se rétracter, à changer aisément d'avis`` (Ac. 1835-1932); (attesté également ds LITTRÉ, GUÉRIN 1892, DG; noté comme ,,fam.`` ds Ac. 1798-1878).
Rem. On rencontre en Suisse romande la forme dédite, subst. fém. Cet administrateur, auquel l'on reproche de n'avoir pas honoré la promesse d'achat (...), ni les frais de dédite (Feuille d'avis de Neuchâtel, 4 avril 1977).
Prononc. et Orth. :[dedi]. Ds Ac. 1694 et 1718 s.v. desdit; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Homon. formes du verbe dédier. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « action de se dédire » senz desdit (B. DE STE-MAURE, Troie, 14779 ds T.-L.); 2. 1re moitié XIVe s. « amende encourue pour la rupture d'un accord » (ROISIN, Coutumes Lille, éd. Brun-Lavainne, 25, 9). Part. passé substantivé de dédire. Fréq. abs. littér. :37.

dédit [dedi] n. m.
ÉTYM. V. 1165, desdit; de dédire.
1 Rare. Action de se dédire; révocation d'une parole donnée. Rétractation, révocation.
2 Dr. Faculté de ne pas exécuter son engagement ou d'en interrompre l'exécution (le plus souvent en abandonnant une certaine somme). Dédite (régional). || Contrat comportant un dédit. || En cas de dédit, le contractant devra payer telle somme. || Abandonner les arrhes versées, en cas de dédit.
Cour. Montant de l'indemnité que le contractant doit payer en cas de dédit. || Payer son dédit.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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